Je n'utilise pas de manuels, cela n'aura échappé à personne autour de moi, je crois.

voici pourquoi :

• les manuels, bien souvent, ne sont pas conformes aux programmes et en font une interprétation parfois douteuse. Or c’est le programme qui est la référence en matière d’enseignement. Il faut bien se rendre compte que les manuels sont mis sur le marché par des éditeurs qui ont toujours un intérêt marchand bien loin de celui de l’institution.
Cela fait partie de mon travail et de la formation reçue par les enseignants de porter un regard critique sur les manuels et les méthodes qu’ils vendent.
• les manuels proposent une approche par séquence et non par rituels ; or on voit bien que la ritualisation des apprentissages est efficace et on sait tous que si les enfants ne font pas telle ou telle tâche pendant un temps, le savoir devient fragile faute d’avoir été entretenu.
• les manuels ont une seule ligne directrice qui ne permet pas de s’adapter aux besoins des enfants individuellement c’est pourquoi utiliser des supports variés favorise la réussite de tous et non celle d’un groupe.

En revanche pour construire mes projets et séances, bien sûr, je choisis des exercices ou situations dans des guides pédagogiques. Je vous présente mes favoris :

pour la lecture :

Mes élèves participent aux ateliers DECLIC (présentés par Mélimélune, entre autres) et pratiquent donc la lecture autonome et les gammes de lecture ; gammes ce1 et ce2 que je construis avec les fiches je lis, je comprends, ainsi qu'avec les vieux manuels ARTHUR chez retz et Bien lire à l'école chez Nathan.

Ce n'est pas tout, nous lisons également des oeuvres de littérature jeunesse tous ensemble et je préfère le terme de lecture partagée à celui de lecture suivie puisque que nous formons alors une culture littéraire commune propre à la classe. Pour ce faire, je dispose de séries de livres dans ma classe : Le roman de renart, dico dingo, Sinbad le marin, Babayaga, Sherlock Heml'Os mène l'enquête. Je donne également des tapuscrits à mes élèves : il me semble indispensable de leur laisser un support qu'ils puissent manipuler et gribouiller. Dans cet esprit, j'utilise principalement les textes de lectorino lecorinette et applique sa démarche à la lettre. Je fais en sorte également de réinvestir cette démarche dans nos autres lectures.

J'utilise également des textes de fluence glanés sur le net.

pour l'étude de la langue

Jusqu'ici, j'utilisais RSEEG ce1 et REG ce2, je passe chez Picot à la prochaine rentrée et diffuserai sur le blog, au fur et à mesure mes supports pour les élèves.

En orthographe, j'utilise mon propre fichier de dictées en ce1 et en ce2 et propose aux élèves des petits exercices de mémorisation, écriture, accords en lien avec les dictées selon leurs besoins. J'ai déjà présenté ici mon fonctionnement pour l'orthographe lexicale. Je suis entièrement satisfaite des résultats obtenus grâce à ce dispositif.

Pour le vocabulaire, j'ai repris la méthode présentée sur le site VOCANET, que j'organise en séances courtes et j'utilise également le mur de mots.

Parce qu'un quart de ma classe, cette année, est suivi par une orthoptiste... et que les erreurs de copie sont ahurissantes malgré tout, je viens d'investir dans scriptum. Je ferai un retour dans quelques mois.

pour les maths

Je suis en train de construire un guide pédagogique ce1-ce2 fondé sur le travail de groupe, la manipulation en ateliers et l'entrainement en autonomie (collectif et individuel avec plans de travail).

J'utilise également Résoudre des problèmes chez retz et calcul mental ce1 et ce2 chez retz également. Ce que j'apprécie dans cette méthode de calcul c'est l'apprentissage fait en classe : on ne donne pas des tables à apprendre à la maison, mais seulement à réviser. La séance de calcul mental en classe n'est pas une simple évaluation comme c'est trop souvent le cas.

pour les langues

je travaille essentiellement en projet, à partir d'albums. J'avais participé à une animation pédagogique très intéressante et surtout pragmatique pour concevoir une séquence d'enseignement en langue.

pour l'enseignement artistique

en arts plastiques et histoire de arts, je me repose entièrement sur cet outil chez retz (encore une fois)

il permet une réelle approche technique et permet de conduire les élèves dans une situation problème plastique. Bref, ce n'est pas du coloriage !

pour questionner le monde

pour l'enseignement des sciences, je me réfère à deux outils : educ47 et mes vieux tavernier. Il y a toujours des séances adaptables au cycle 2.

pour l'enseignement moral et civique

Dans ce domaine, je travaille essentiellement sous forme de projets. Le débat-philo est un dispositif que je mets en place régulièrement mais pas chaque semaine. Je propose souvent pour mes projets, un inducteur de la littérature jeunesse. J'utilise fréquemment un album Max et Lili ou les goûters philo.

Je me posais des questions sur le sujet des devoirs à la maison :

- quel est le cadre légal ?

- sont-ils bénéfiques aux apprentissages ?

- quels enjeux sociaux se cachent derrière ?

- et moi alors, qu'est-ce que je leur donne ?

Voici la synthèse de mes recherches.

Télécharger « synthèse devoirs.pdf »

Lire également l'article de Bernard Collot

Des changements en 2016,

Les cahiers auront tous une couverture en carton et un protège cahier en carton à rabats, pas toujours très solide, mais recyclable.

Télécharger « choix des outils pour l'élève.pdf »

-cahier du jour (petit recyclé, bleu, jaune et rose 96p)

-lexique individuel

-journal de bord (petit carnet support d'écriture libre, collage de souvenirs ou collections, mémoire de littérature...)

-cahier de parcours culturels (petit TP, orange 64p)

-leçons de maths (jaune) et français (rose) reliées en début d'année et complétées au fur et à mesure.

-porte-vues de lecture et rédaction (noir)

-reliure de sons (ce1)

-classeur (grand, uni) avec intercalaires maison pour questionner monde.

-pochette d'autonomie à rabats et élastiques cartonnées grises

-pochette maison à rabats et élastiques cartonnée verte, compartimentée avec des pochettes transparentes aux couleurs de chaque matière pour transporter les leçons à la maison sans les mélanger.

-cahier de liaison (petit, vert)

Je suis convaincue que l'apprentissage passe par la ritualisation. Aussi, une pratique de classe la plus routinière possible favorise l'implication des élèves parce qu'elle est sécurisante. Elle permet notamment l'autonomie de tous.

Voici les rituels en place dans ma classe :

vers 8h30,  après copie des devoirs,
Individuellement
• les corrections du cahier du jour en se référant au plan de travail individuel.
• chaque jour compte (pour entraîner la numération et la structuration du temps)
• le jeudi, un élève complète le graphique de la durée d’ensoleillement du jour.
• le jeudi, un élève complète le graphique de la température du jour.

Collectivement
• la correction des devoirs est faite aussi sur ce créneau. Soit sous forme de partage au sein d’une équipe, soit sous forme de correction croisée ou encore  sous forme de collecte. C'est un excellent moyen de rebrasser les notions.
• la question du jour (pour effectuer un retour réflexif sur les apprentissages de la classe) avec une relecture de l'emploi du temps de journée affiché derrière la porte : les enfants doivent oralement rappeler ce qui a été appris / entraîné dans chaque discipline. Il me semble  fondamental de faire le point à la fin de chaque séance mais aussi à chaque journée.

vers 8h40
• les dictées flash(ce1) ou préparées(ce2) quotidiennes.

vers 11h20
• la lecture feuilleton offerte

de 13h30 à 13h45
• le calcul mental, toujours structuré ainsi : observation d’une récurrence, activités collectives et individuelles de mémorisation, application dans des calculs répétitifs et formulation d’une règle.

de 13h45 à 13h50
• le parcours culturel : en lien avec la poésie de la quinzaine, les élèves découvrent une oeuvre (musicale, littéraire, visuelle, animée ou non...) chaque jour ; ils en font l’analyse et justifie mon choix de la rapprocher de la poésie du moment. Enfin, l’oeuvre est collée dans les cahiers de parcours culturel.
Un lundi sur deux, une nouvelle poésie est présentée, étudiée et copiée. Le lundi suivant, une petit rédaction sera écrite par les élèves sur la page «culture» de ce parcours.
Les mardis, les enfants proposent et travaillent à une mise en voix du poème en équipe.

au cours de la journée

En autonomie
Les élèves ont des moments de libres dans la journée, au cours desquels, ils ont des activités imposées dans un ordre à respecter : ceci est affiché sur la porte des consignes de classe.
Parmi ces activités, il y a les défis de classe qui peuvent, chacune, rapporter un point à l’élève qui la réussit :
• 3 mots, une histoire est une rédaction avec des mots imposés.
• le jogging d’écriture est une rédaction courte sur un sujet donné.
• les ateliers OuLiPo ont déjà été dirigés en petits groupes et en collectif, ils sont désormais proposés en autonomie.
• le défi conjugaison est une phrase à rédiger avec un verbe et une personne imposés.
• boggle est une liste de lettres avec lesquelles l’élève doit écrire un mot correctement orthographié.

Télécharger « boggle.pdf »

• la course contre le dictionnaire propose un mot à trouver dans le dictionnaire en moins d’une minute, les enfants copient la définition dans le cahier du jour.
• le défi vocabulaire soumet un mot pour lequel l’élève cherche un synonyme, un contraire, un mot de même famille et un homonyme les cas échéants.
• la phrase du jour que les élèves copient, procèdent à l’analyse fonctionnelle et grammaticale.

• des frises géométriques à reproduire et poursuivre

Télécharger « fichier frises géométriques.pdf »

• des pixels arts

Tous ces défis sont à disposition sur un espace consacré et font l’objet d’un renouvellement et d’un enrichissement régulier. Ce ne sont pas les seules activités à effectuer sur temps libre mais aucune activité autonome dans ma classe ne nécessite un abus de photocopies.

J'ai repris des frises géométriques trouvées sur un blog, lequel?

Pour mes besoins personnels, je me suis documentée sur le sujet de la relation entre l'enseignant et les parents des élèves.

Je partage sincèrement l'avis de Rigolett au sujet des parents d'élèves, le respect mutuel qui doit permettre de construire cette relation. Cependant, parfois, malgré toute la bienveillance de l'enseignant, une rafale lui tombe dessus... Pas juste n'est-ce pas ?

J'essaie, dans cette synthèse de lectures, de comprendre comment cela arrive, comment l'anticiper, comment y remédier et surtout comment l'éviter.

Télécharger « favoriser de bonnes relations école-familles.pdf »